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Reproduction des vaches allaitantes : saison idéale, alimentation, IA et gestion sanitaire

Assurer un veau par vache chaque année est la base de la rentabilité dans un élevage allaitant. Pour y parvenir, il est essentiel de maîtriser plusieurs facteurs clés : la saison de reproduction, l’état corporel, la prévention sanitaire, le choix des géniteurs et le suivi des performances. Voici un guide complet pour optimiser la reproduction de votre troupeau.

Sélection du troupeau reproducteur

  • Femelles en bon état corporel (BCS 3)
  • Bonne conformation (pieds, pattes, mamelles)
  • Historique de vêlage sans assistance
  • Capacité maternelle avérée

Choisir la saison de vêlage

Le choix de la saison de vêlage dépend de vos objectifs, des conditions climatiques et de la disponibilité en main-d'œuvre et en aliments. Chaque système présente ses avantages et inconvénients :

Avantages et inconvénients des saisons de vêlage

Maintenir l’élan reproductif

Objectif : 85 % des vêlages en 2 cycles, 95 % en 3 cycles. Une saison de vêlage courte (60–90 jours) améliore l’uniformité du lot, facilite la gestion sanitaire et permet un bon ré-accouplement.

Nutrition et note d’état corporel (BCS)

La nutrition est le facteur n°1 de fertilité. Maintenez vos vaches sur une courbe ascendante entre la mise à la reproduction et le début de lactation. Ajustez les apports selon les 4 phases physiologiques :

  1. Vêlage à 82j : besoins maximaux (62% ENL, 11% MAT)
  2. Gestation précoce + lactation : encore exigeant
  3. Milieu de gestation : besoins réduits, idéal pour regagner du poids
  4. Fin de gestation : besoins accrus, surtout en énergie

IA ou monte naturelle ?

Technique Avantages Inconvénients
Monte naturelle
  • Peu de main-d’œuvre
  • Exploitation de pâtures éloignées
  • Bonne fertilité
  • Gestion des taureaux à l’année
  • Progrès génétique plus lent
  • Risque de blessures ou maladies vénériennes
Insémination artificielle
  • Choix génétique précis
  • Uniformité des veaux
  • Pas besoin de gérer des taureaux
  • Nécessite main-d’œuvre qualifiée
  • Fertilité parfois plus faible
  • Synchronisation et installations requises

Prévention des maladies reproductives

  • Biosecurité : isolement des nouveaux animaux, désinfection, éviter les clôtures partagées
  • Vaccination : BVD, IBR, vibriose, leptospirose
  • Suivi parasitaire : gestion des strongles, de la néosporose

Facteurs antinutritionnels

Surveillez les carences en cuivre (associées à plus de vaches vides), la présence de toxines (ergot, fusarium) et testez eau/aliments chaque année.

Conclusion

La performance reproductive est multifactorielle. Maîtriser la nutrition, la saison de reproduction, la biosécurité et la génétique permet d’assurer des vêlages réussis, une meilleure longévité du troupeau et une rentabilité accrue. Pour progresser, appuyez-vous sur vos données d’élevage et n’hésitez pas à consulter vétérinaires et conseillers techniques.

Rédigé le  4 mai 2025 17:20  -  Lien permanent

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